L'édito de Philippe Bailly

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Daily Insight 27/10/2023

TF1 : +7,0% chiffre d’affaires publicitaire total, et +24,9% pour MYTF1

La diffusion – notamment – de la Coupe du Monde de rugby, et les audiences que cette dernière a générées, s’est traduit dans un rebond spectaculaire du chiffre d’affaires publicitaire de TF1, à 350,8 M€ (+7%), ramenant à -4% le recul sur l’ensemble des neuf premiers mois (1097,2 M€).
MYTF1, dont TF1 souligne qu’il « rassemble 27,4 millions de streamers en moyenne sur les huit premiers mois, et enregistre 682,9 millions d’heures visionnées soit une progression de 8% par rapport à 2022 » enregistre 24,9% de croissance de son chiffre d’affaires trimestriel (22,1 M€), et 16,4% sur neuf mois (68,3 M€).
Newen affichant des revenus en recul de 33,6% sur les trois premiers trimestres, en raison notamment d’un effet de base négatif, le chiffre d’affaires global du groupe est en retrait de 11,1% sur les neuf premiers mois, à 1547,5 M€. Le résultat opérationnel s’établit pour la même période à 176,5 M€ (-21,1%).

Business

Amazon : vers l’autonomie de Prime Video ?

Le groupe Amazon a réalisé 143,1 Mds$ de chiffre d’affaires au 3e trimestre (+13%), selon les résultats publiés par le groupe, notamment porté par ses activités à l’international (+16%). Sa division de cloud AWS est en léger retrait (+12%). Le résultat opérationnel a plus que quadruplé, à 11,2 Mds$, contre 2,5 Mds$ au 3e trimestre 2022. Le chiffre d’affaires publicitaires a progressé de 26%, à 12,06 Mds$. « Nous avons à peine effleuré la surface lorsqu’il s’agit de mieux comprendre comment intégrer la publicité dans la vidéo, le commerce et l’épicerie », a déclaré le CEO d’Amazon Andy Jassy lors d’une réunion d’analystes et investisseurs.
Alors que Prime Video est aujourd’hui considéré comme l’un des principaux moteurs d’abonnement à Amazon Prime, le dirigeant a également indiqsué qu’Amazon envisageait d’en faire « activité importante et rentable à part entière ».
Amazon indique par ailleurs que le premier match de la saison du Thursday Night Football (TNF) de football américain a attiré 15,1 millions de téléspectateurs, pour une audience de 12,9 millions de spectateurs sur les 6 premiers matchs, en hausse de 25 % par rapport à la saison précédente.

Progression de 4 millions d’abonnés pour Peacock qui atteint les 28 millions

Comcast a publié le 26 octobre ses résultats financiers pour le troisième trimestre 2023. Les revenus ont augmenté de 0,9% à 30,12 milliards de dollars. Le bénéfice net s’est élevé à 4,0 Mds$ contre une perte de -4,6 Mds$ l’an dernier en raison de charges de dépréciation sur des actifs Sky. L’EBITDA ajusté a lui augmenté de 5,1 %. Comcast a modifié la structure de ses bilans financiers en distinguant désormais quatre activités principales présentées dans deux segments distincts, Connectivité et Plateforme d’une part qui regroupe les activités de télécommunications et celles de Xumo, Contenu et Expériences d’autre part pour les médias et les studios, et les parcs d’attraction. Le service de streaming Peacock se trouve désormais dans la branche Media de Contenu et Expériences mais fait toujours l’objet d’informations supplémentaires permettant de suivre ses performances. Peacock a donc ajouté 4 millions d’abonnés sur le trimestre et ses revenus ont augmenté de 64 % à 830 millions de dollars, réduisant ainsi la perte trimestrielle à 565 M$ de dollars contre 614 M$ au cours de la même période de l’année précédente. Le président de Comcast, Mike Cavanagh, a déclaré s’attendre à ce que les pertes ajustées de Peacock culminent à 2,8 milliards de dollars en 2023, soit moins que les 3 milliards de dollars précédemment prévus. Plus globalement, le segment le segment Contenu et Expériences progresse de 0,8 % à 10,56 Mds$ grâce aux parcs d’attraction et aux belles performances des studios Universal porté par le succès de Oppenheimer (900 M$ de recettes en salles dans le monde au troisième trimestre). En revanche, les revenus publicitaires des médias aux Etats-Unis ont chuté de 8,4 % par rapport au même trimestre de l’année précédente. Mais le trimestre a surtout été marqué par la nouvelle perte de 18 000 clients haut débit après une perte de 20 000 au trimestre précédent. La concurrence des offres 4G et 5G fixe des telcos Verizon ou T-Mobile pose un problème structurel au leader du câble qui ne peut se permettre de ralentir sur le haut débit alors que la TV payante a de nouveau perdu 490 000 abonnés portant le recul sur 9 mois à -1,647 millions.

Lire les résultats

IDC note une stabilisation du marché des smartphones grâce à la demande des marchés émergents

Les données préliminaires de l’International Data Corporation (IDC) Worldwide Quarterly Mobile Phone Tracker pour le troisième trimestre enregistrent une stabilisation (-0,1%) des expéditions mondiales de smartphones à 302,8 millions d’unités. IDC note une forte augmentation des expéditions sur les marchés émergents. Le Moyen-Orient et l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie/Pacifique (hors Japon et Chine) ont connu une croissance des expéditions de 18,1 %, 8,2 % et 1,3 %. La Chine en revanche a vu ses expéditions chuter de 6,3 % sur un an, de même que l’Europe, le Japon et les États-Unis qui ont diminué respectivement de 8,6 %, 5,3 % et 1,1 %. Selon IDC, « il s’agit d’un bon signe pour une reprise imminente, mais les vendeurs doivent surveiller de près les ventes pour éviter de retomber dans des stocks excédentaires, car la demande est encore faible dans de nombreuses régions ». Concernant les constructeurs, Apple est en croissance dans toutes les régions, à l’exception de la Chine, où elle est confrontée à la concurrence de Huawei et aux incertitudes macroéconomiques qui freinent les ventes de ses derniers iPhones. En part de marché, Samsung reste leader au T3 avec 19,7% des exportations devant Apple (17,7%) et Xiaomi (13,7%).

Lire le communiqué

Reworld MediaConnect s’associe à la solution d’identifiant unique First-id

À l’approche de la suppression des cookies tiers sur tous les navigateurs, Reworld MediaConnect annonce l’intégration de la solution d’identifiant unique First-id dans sa stratégie publicitaire. Ce partenariat avec First-id permet de cibler l’ensemble des internautes sur tous les navigateurs, y compris Safari et Firefox et parmi près de 80 marques (Doctissimo, Top Santé, AutoPlus, Grazia, aufeminin, Marmiton, Maison & Travaux, Melty…). Cette solution First-id est déjà déployée sur plus de 13 groupes médias et annonceurs français. En l’intégrant, Reworld MediaConnect vise à mieux comprendre le comportement des utilisateurs et à optimiser la collecte de données. Cette initiative vise donc à renforcer la capacité de la régie publicitaire du groupe Reworld Media à mesurer l’audience, à améliorer le ciblage publicitaire, et à consolider son infrastructure Data Management Platform (DMP)/Customer Relationship Management (CRM) pour une meilleure compréhension de son public.

Cadre juridique et institutionnel

Feu vert de la Commission européenne sur la loi SREN, avec des réserves

Alors que la discussion parlementaire du projet de loi SREN est dans l’attente d’une date de réunion pour la Commission mixte paritaire, après avoir été adopté en juillet au Sénat et en octobre par l’Assemblée nationale, le projet de loi SREN a reçu un feu presque vert de la Commission européenne, saisie pour avis sur le texte. La Commission aurait confirmé par courrier que le texte visait les mêmes objectifs que le DSA, interrogeant donc la pertinence de ce texte national sachant qu’un règlement européen est d’application directe dans les Etats membres de l’Union, et donc qu’il fallait veiller à la cohérence des dispositifs européen et français.
Les seules réserves de la Commission portent sur le bannissement des cyberharceleurs déjà condamnés à une peine de bannissement temporaire. Dans ce cas, la responsabilité de recherche des autres comptes de ces cyberharceleurs (article 5 du PJL) devrait revenir à une autorité administrative et non aux fournisseurs de service en raison du principe d’interdiction de pratiquer la surveillance de masse par les États européens. La seconde réserve porterait sur l’obligation d’afficher un message d’avertissement préalable avant l’accès à des contenus pornographiques « simulant la commission d’un crime ou d’un délit », notamment un viol, un harcèlement sexuel ou un outrage sexiste. Cette disposition (article 4A du PJL) devrait être supprimée selon la Commission.
En revanche, la capacité d’agir de la France pour bloquer les sites exposant les mineurs aux contenus pornographiques n’a pas été remise en cause selon le Gouvernement français, même si la question de son application aux plateformes étrangères, relevant strictement du DSA, pose un problème juridique selon la Commission. La mise en place d’un référentiel (sans doute basé sur le principe de la double authentification – Voir insight – La protection des mineurs et la pornographie en ligne : quelles solutions juridiques et quelles impasses techniques ?) déterminant les exigences techniques minimales applicables aux systèmes de vérification de l’âge peut donc suivre son cours dans l’attente d’une solution technique européenne. La lettre de la Commission ne contiendrait aucune remarque relative aux dispositions de la loi SREN sur le Cloud (par ailleurs régulé par 3 règlements de l’Union européenne dont un n’est pas encore définitivement adopté – Voir Insight – La loi SREN s’attache à donner davantage de flexibilité au marché du cloud).

Voir le projet de loi résultant de son adoption par l’AN le 17 octobre dernier

Amazon publie son premier rapport de transparence relatif 1er semestre 2023 dans l’UE

Amazon a publié, le mercredi 25 octobre dernier, son premier rapport sur la transparence liée à ses activités commerciales dans l’UE, en application des règles du DSA.
Ce rapport débute en détaillant le nombre mensuel d’utilisateurs moyen d’Amazon par Etat membre. L’Allemagne en tête avec 60,4 millions d’utilisateurs devant l’Italie (38,1M) et la France (34,6M).
Le rapport liste ensuite les actions de vérification opérées par Amazon (vérification des vendeurs, sécurité des produits, protection des marques, produits offensants et controversés, avis dignes de confiance, modération du contenu). Ce rapport met en lumière les actions directes d’Amazon (plus de 274 millions d’actions au 1er semestre dont 220M sur les produits et 54,6M sur tout le contenu multimédia (sons, textes, images). En dehors du contrôle interne, Amazon annonce avoir reçu 1081 signalements des Etats membres, uniquement liés aux produits, et portés principalement par l’Allemagne (70%), l’Espagne (9,5%) et l’Irlande (7,6%). Le délai médian pour résoudre le problème signalé par l’Etat membre est de deux jours.
Sur plus de 283.000 avis issus de notifications effectuées par la partenaires commerciaux, marques ou clients, le délai médian de réponse à un avis est inférieur à une journée.
Le rapport indique également les statistiques portant sur la défense des marques, sur demande des Etats membres.

Voir le rapport d’Amazon

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