Audiovisuel – Cinéma
[INSIGHT NPA] Chronologie des médias : point d’étape fin novembre et possible avenant à l’accord de début 2022 fin janvier 2023
Introduisant la réunion sur la chronologie des médias programmée ce mardi 4 à 9 h 30, au CNC, le président du Centre Dominique Boutonnat a précisé le calendrier envisagé, dans le cadre de la clause de revoyure prévue par l’accord du 24 janvier. Une deuxième session d’échange plénière est prévue pour la fin novembre, au cours de laquelle les professionnels seront invités à partager leurs propositions d’améliorations. Ces derniers se retrouveront finalement fin janvier, pour tirer le bilan de la première année d’application de l’accord, et éventuellement en signer un avenant. Les réflexions devraient notamment porter sur les possibilités de co-exploitation entre chaînes en clair et plateformes de SVoD, prévues sous condition mais qui n’ont connu à ce jour aucune mise en œuvre. Le nombre très limité d’accords passé entre organisations du cinéma et services de SVoD (un seul, à date, avec Netflix) a également été souligné comme un point d’insatisfaction par le président du CNC, qui a enfin invité les participants à réfléchir à la préfiguration de ce que pourrait être la chronologie après 2025 (terme de l’actuel accord). Le soutien des pouvoirs publics, dont l’arrêté d’extension est l’une des traductions, suppose que la chronologie trouve un point d’équilibre dans lequel chacun trouve son compte, a enfin mis en garde Dominique Boutonnat.
[INSIGHT NPA] : Paramount+ pourrait être lancé en France dès la première semaine de décembre
D’après les informations de NPA Conseil (non confirmées officiellement par le groupe), c’est dès la première semaine de décembre que la déclinaison française du service de streaming Paramount+ devrait rejoindre les versions déployées par le studio américain au Royaume Uni, en Irlande, Danemark, Finlande, Norvège, Suède et, depuis le 15 septembre en Italie. En février 2022, Les Echos indiquait que le service sera disponible sans surcoût aux clients Canal+ ayant souscrit à l’offre Canal+ Ciné Séries, mais les FAI devraient également le distribuer (en option isolée), et il sera accessible stand alone en D2C. Si le tarif d’abonnement n’a pas été officiellement annoncé, la fourchette avancée par NPA Conseil mi-août, soit entre 7€ et 8€ par mois (INSIGHT NPA #1051), semble se confirmer. NPA a analysé l’ergonomie et les principales fonctionnalités proposées aux Etats-Unis, à fin de préfiguration de celles qui pourraient figurer dans la déclinaison française.
Lire notre article sur InsightNPA et dans InsightNPA#1057 à paraitre le 6 septembre
M6 n’est plus à vendre mais sa fréquence est en jeu
RTL Group a annoncé lundi 3 octobre dans un communiqué qu’il renonçait à céder sa participation de 48,3 % dans le groupe M6. Après l’abandon de la fusion M6 et TF1, le groupe disposait d’offres « financièrement attractives » pour M6, indique son communiqué. Mais il a considéré, que vu le calendrier de renouvellement de l’autorisation de M6, qui vient à échéance début mai 2023 et interdira ensuite tout changement d’actionnaire pendant 5 ans, « les risques légaux et les incertitudes » étaient trop élevés. RTL Group reste convaincu de la « nécessaire et inévitable tôt ou tard consolidation des marchés de la télévision en Europe face à la concurrence des plateformes ». Dans un entretien au Figaro, Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6 assure que l’objectif de RTL Group « est d’être candidat au renouvellement de notre fréquence TNT auprès de l’Arcom dans de bonnes conditions pour une période de dix ans. La loi française en vigueur impose la conservation d’un contrôle exclusif pendant cinq ans seulement. » et ajoute que « rien n’empêche de faire entrer des partenaires qui nous aideraient dans notre développement ». Le Point souligne toutefois que les candidats intéressés au rachat de M6 et éconduits pourraient se porter candidats à la fréquence devant l’Arcom. « Outre Xavier Niel, Silvio Berlusconi (MediaForEurope), Stéphane Courbit, Rodolphe Saadé et Marc Ladreit de Lacharrière, d’autres, comme Patrick Drahi (Altice-SFR) ou NRJ, pourraient se lancer dans la course. Bertelsmann court le risque de n’avoir pas empoché 1,2 milliard d’euros et de se retrouver sans licence M 6 » avertit l’hebdomadaire.
Voir le communiqué de RTL Group
Lire Interview de Nicolas de Tavernost dans Le Figaro et l’article du Point
Arrêt du processus de cession de M6 : le paysage audiovisuel français figé pour 5 ans
Au-delà d’interrompre le processus de cession (re)lancé le 23 septembre, le communiqué publié lundi 3 octobre par RTL Group a toutes les chances de figer pour cinq ans le paysage audiovisuel français, s’agissant de ses principaux acteurs dans tous les cas. En cas de – probable – re-sélection de la filiale de Bertelsmann par l’Arcom au printemps 2023, la vente de M6 sera de facto impossible pendant cinq ans ainsi qu’il a été abondamment souligné. Mais les mêmes causes aboutissant aux mêmes effets, il en ira de même pour TF1, puisque l’autorisation de diffusion de la filiale de Bouygues vient elle aussi à échéance le 5 mai 2023, et qu’un appel à candidatures la concernant sera donc également lancé en début d’année prochaine. Seule une modification législative abrogeant, ou modifiant, « l’amendement Assouline » de 2016 pourrait remettre le PAF en mouvement.
Deux points restent au-delà à préciser avant de clore le chapitre ouvert en mai 2021 : dans le cadre de la préparation à une possible fusion, et afin de se conformer au plafond légal des sept autorisations de diffusion en TNT nationale, M6 avait prévu le retrait de Paris Première de la TNT payante, d’une part, les deux parties avaient engagé un processus de vente de deux de leurs chaînes de TNT gratuite, de l’autre. Celui-ci avait conduit à la sélection d’Altice pour la reprise de TFX et de 6ter. L’Autorité de la Concurrence, en juillet, et l’Arcom, début septembre, avait validé l’opération. Une clause suspensive était toutefois prévue, lié à la fusion de TF1et M6. Condition de réalisation ou d’autorisation de l’opération ? La lecture de la décision de l’AdlC n’est pas absolument claire sur ce point, qui pourrait pourtant s’avérer décisif. Dans le premier cas, TFX et 6ter seraient clairement conduites à rester chez leurs propriétaires actuels ; dans le second, Altice pourrait faire valoir que la fusion n’a pas été refusée, dès lors que le dossier a été retiré avant la décision finale, pour tenter de mener jusqu’au bout le rachat de TFX et 6ter.
Dans le cas de Salto, enfin, la reprise des parts de France Télévisions était subordonnée elle aussi à l’aboutissement du mariage TF1/M6. Le groupe public devait percevoir 45 M€ aux termes de la transaction, lui permettant de rembourser les apports qu’il a effectué depuis le lancement de la plateforme. Dans un contexte budgétaire déjà tendu (voir par ailleurs PLF2023), ces 45 M€ pourraient causer quelques difficultés à la trésorerie du groupe, tandis que l’avenir de Salto reste lui à réécrire.
Allemagne : Bert Haberts remplace Rainer Beaujean à la tête de ProSiebenSat.1
Lundi 3 octobre en fin de journée, ProSiebenSat1 a annoncé la nomination de Bert Haberts comme directeur général du groupe. Il était entré au conseil de surveillance de ce dernier en mai 2022, et avait passé plus de 20 ans au sein de RTL Group, dont deux (2017-2019) comme directeur général. Le communiqué de presse de ProSiebenSat.1 souligne notamment sa « grande expertise dans le lancement et l’expansion de services de streaming vidéo ». Début mars, le précédent directeur général de ProsiebenSat.1 Rainer Beaujean avait décliné les offres de rapprochement formulées par le patron de Bertelsmann Thomas Rabe. Il avait également repoussé à plusieurs reprises toute perspective de collaboration avec les chaînes de son premier actionnaire Media For Europe (ex-Mediaset). En milieu de matinée, mardi 4 octobre, l’action ProsiebenSat.1 perdait 0,3 %, et son recul depuis le 1er janvier atteint 50 %. A titre de comparaison, RTL Group affichait au 30 septembre une baisse de 31,1 % par rapport au début de l’année.
Lire le communiqué de ProSiebenSat1
France Télévisions : le directeur de l’information Laurent Guimier quitte ses fonctions
Trois mois après avoir pris ses fonctions, le directeur de l’information Laurent Guimier va quitter son poste et être remplacé par le directeur adjoint des programmes, Alexandre Kara en binôme avec l’éditorialiste Nathalie Saint-Cricq, annonce Le Monde. Le 30 juin dernier, les rédactions des chaînes de France Télévisions avaient voté une motion de défiance à près de 80 % contre le nouveau directeur de l’information. Laurent Guimier avait pour mission de mettre en place le projet « Tempo », qui visait à supprimer les éditions nationales de France 3 pour les remplacer par des éditions régionales. « Le choix des remplaçants laisse planer des interrogations », note Le Monde. En effet, Alexandre Kara serait vu comme un homme « de réseaux » et « très politique », et en interne, les journalistes s’interrogent sur la signification du poste de Nathalie Saint-Cricq, en tant de coordinatrice chargée des évolutions éditoriales de l’information. Selon les chiffres de Médiamétrie, l’édition nationale du midi de France 3 est en légère progression : elle a enregistré entre janvier et septembre 2022 13,5% de PdA (+0,8 pt vs janvier-sept 2021) pour 1,4 millions de tvsp (stable vs 2021). Pour l’édition du soir du 19/20, la PdA s’élève à 14,2% entre janvier et septembre 2022 (-0,5 pt vs la même période en 2021), pour 2,4 M de tvsp.
Lire l’article du Monde
Piratage
Diminution de 20 % du piratage depuis 2018 en Espagne
Selon un rapport de l’Observatoire du piratage et des habitudes de consommation de contenu numérique résumé par l’Association des professionnels de la production audiovisuelle espagnole (APPA), le piratage numérique a diminué de 20 % depuis 2018. Les films sont les contenus dont le piratage a enregistré la baisse la plus forte : – 21% entre 2020 et 2021. Les films les plus récents sortis il y a moins d’un an sont les plus piratés, et représentent 53 % des films consommés. Le piratage de séries a quant à lui baissé de 6 % entre 2020 et 2021. Là encore, les séries de moins d’un an représentent la majorité de la consommation illégale (65 %). Les pertes sont estimées à 2 271 millions d’euros et auraient empêché la création de 18 716 emplois. Les internautes qui piratent les contenus le font d’abord pour des raisons économiques, mais également grâce à la facilité d’accès aux contenus illégaux. Si la recherche de contenu illégal se fait encore majoritairement (55 %) sur les moteurs de recherches, les réseaux sociaux sont un nouveau moyen de consommation, notamment via Telegram.
Lire l’article de l’APPA
Lire l’étude
Réseaux Sociaux
Twitter lance la fonctionnalité « éditer » sur quelques abonnés premium
Twitter a annoncé le 3 octobre déployer sa fonctionnalité « éditer » pour ses membres disposant d’un abonnement payant Twitter Blue (4,99$ par mois) résidants au Canada, en Nouvelle-Zélande et en Australie. Les abonnés premium disposeront « d’une fenêtre de 30 minutes pour apporter jusqu’à 5 modifications aux Tweets originaux publiés », selon Twitter. Les publications modifiées seront identifiables grâce à une icône représentée par « affiche une icône et une étiquette modifiées », explique Twitter. Les utilisateurs auront la possibilité de consulter les modifications apportées au tweet grâce à un historique, souligne Twitter.
Lire la note Twitter
Cadre institutionnel
Assemblée nationale / Renaissance : mercato à la Commission des affaires culturelles
Le groupe Renaissance officialise dans le Journal officiel du 4 octobre la démission de ses députés Christophe Marion et Bertrand Sorre de la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale et nomme en remplacement les députés Thomas Cazenave, ancien cadre chez Orange France et Michel Lauzzana.
Lire le Journal officiel