L'édito de Philippe Bailly

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Arte s’assume comme un média « déchaîné »

À l’occasion de la conférence de rentrée qui a eu lieu le 28 août 2018, Véronique Cayla, présidente d’Arte France, a insisté sur l’offre de programmes sur mesure de la chaîne, « en phase avec des pratiques de visionnage libres et individualisées », le tout dans une vision d’ouverture et de diversité. La chaîne entend devenir un groupe numérique européen, « libérée de la télévision traditionnelle amenée à disparaître ». 

 « Raviver la flamme de l’esprit européen »

Le Président d’Arte, Peter Boudgoust, en rappelant le besoin d’un service public fort, souhaite que la chaîne garantisse une forte diversité culturelle. Ainsi, outre le caractère non pas seulement franco-allemand de la chaîne mais bien son ancrage européen, Véronique Cayla a annoncé l’arrivée dans 3 à 5 ans du « meilleur des programmes de nos chaînes partenaires européennes ». Une politique d’ouverture qui se traduit également par une multiplication de coproductions dans les séries, documentaires et cinéma avec les acteurs de l’audiovisuel public européen.

 Pas d’algorithme de recommandation, mais une nouvelle fonctionnalité pour l’appli

Bruno Patino, directeur éditorial, a rappelé que la chaîne privilégiait l’expérience de l’internaute à la récolte d’informations le concernant. Contrairement à la plupart de ses concurrentes, il n’est pas nécessaire de communiquer ses coordonnées pour bénéficier de l’ensemble des contenus proposés. « Nous ne souhaitons pas accumuler de la data sur nos utilisateurs » souligne Bruno Patino. En revanche, en termes d’expérience utilisateur, Arte propose désormais sur son application le téléchargement des programmes qui permet de les visionner sans connexion internet pendant 72 heures. Une première pour un service français de replay gratuit (hors mycanal). Véronique Cayla a quant à elle insisté sur la stratégie d’hyperdistribution des programmes sur tous les supports numériques afin de les valoriser auprès des jeunes.

Être au service du plus grand nombre

D’un point de vue éditorial, la chaîne présente de nombreux temps forts pour lesquels elle s’appuie sur sa vision d’ouverture et de diversité. « Nos récits sont reçus » insiste Bruno Patino rappelant les bonnes audiences estivales. « Nous voulons être au service du plus grand nombre » rajoute-t-il.

Ainsi, du côté des séries françaises et européennes, les événements à venir sont nombreux : Coincoin et les Z’Inhumains de Bruno Dumont (la saison 2 de P’tit Quinquin), Jeux d’Influence de Jean-Xavier de Lestrade, Eden de Domonik Moll, Il Miracolo de Niccolo Ammaniti, Ad Vitam de Thomas Cailley et avec Yvan Attal, Au nom du père, série danoise d’Adam Price, le créateur de Borgen. Cette dernière, portée par Lars Mikkelsen, met en scène une famille danoise issue d’une longue lignée de pasteurs.

Du côté des documentaires, des histoires poignantes et tragiques sont programmées cette saison comme Sauvages, au cœur des zoos humains, Les survivantes de Boko Haram ou encore 1918-1939 : les rêves brisés de l’entre-deux-guerres, mais aussi des séries documentaires plus légères avec notamment Gérard de par le monde – Japon, qui entraîne Gérard Depardieu, amoureux du pays, dans une exploration étonnante.

  

Enfin, un nouveau visage fait son apparition dans les magazines d’Arte : Nora Hamadi, précédemment sur Public Sénat, présentera le magazine européen Vox Pop le dimanche à 20h à la place de John-Paul Lepers.

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