L'édito de Philippe Bailly

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Martin Ajdari prend la présidence d’une ARCOM bien plus puissante que ne l’était le CSA lors de l’entrée en fonction de Roch-Olivier Maistre

Martin Ajdari a pris ses fonctions de président de l’ARCOM le 2 février succédant à Roch-Olivier Maistre qui avait pris la présidence du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) il y a six ans. Dans l’intervalle, le CSA est devenu l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) le 1er janvier 2022. Ce changement de dénomination illustre une extension du champ de compétence de l’institution, de l’audiovisuel à un secteur élargi au numérique, et consacre les évolutions qui avaient commencé avant 2021, s’agissant notamment de la lutte contre les fake news, contre la haine en ligne, contre la pornographie en ligne accessible aux mineurs ou encore de l’encadrement des plateformes de partage de vidéos. La dynamique s’est accélérée depuis la naissance de l’Autorité, et les compétences de l’institution ne cessent de s’élargir : compétences en matière de propriété intellectuelle, DSA, lutte contre les sites miroirs, compétences pour réguler les SMAD et les chaînes extracommunautaires… La consultation des projets et propositions de loi récents permet de constater que la dynamique n’est pas terminée et que l’ARCOM devrait se voir encore attribuer de nouvelles compétences. L’institution est devenue beaucoup plus puissante qu’elle ne l’était au moment où Roch-Olivier Maistre a pris ses fonctions en 2019. Martin Ajdari hérite ainsi de la présidence d’une autorité publique indépendante aux compétences larges qui intervient dans tous les secteurs liés au numérique, sans que l’audiovisuel soit forcément concerné.

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