L'édito de Philippe Bailly

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Daily Insight 13/10/2022

Audiovisuel

11 milliards de revenus pour le « Major 8 » NPA Conseil des producteurs européens
Le rachat d’EndemolShine par Banijay à l’été 2020 en a été la manifestation la plus spectaculaire ; le secteur de la production audiovisuelle est bien engagé dans un mouvement de consolidation sans précédent, encore illustré ces tout derniers jours par l’annonce du rachat du producteur australien Australien Beyond International Limited par Banijay, celui du scandinave Anagram par Newen Studio ou encore la création d’All3Media Deutschland Fiction : les huit groupes européens de production que NPA a baptisé “Major 8” des producteurs européens – All3Media, Banijay, BBC Studios, Federation, Fremantle, ITV Studios, Mediawan et Newen Studios – totalisent aujourd’hui 400 labels, et ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé proche de 11 Mds€ en 2021. Le Royaume-Uni concentre le tiers des labels, la France le quart, et les Etats-Unis (près de 10 %) complètent le podium. Le reste du monde (Afrique, Amérique du Sud, Asie, Moyen-Orient, Océanie) ne pèse, lui, que pour 5 %.
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Netflix  France lève le voile sur son offre avec publicité
C’est ce jeudi 13 octobre en début de soirée que Netflix devrait dévoiler les modalités de l’offre publicitaire qu’il s’apprête à lancer sur le marché français. Aussitôt qu’elles seront connues, NPA Conseil s’attachera bien évidemment à en analyser la portée potentielle, comme il l’avait fait dans un premier travail de projection, à partir des informations qui avaient filtré dans la presse américaine (voir INSIGHT #1053 : Publicité sur Netflix : les marques françaises devraient payer 25 % moins cher qu’aux Etats-Unis et au Royaume Uni). A défaut, on peut déjà identifier quelques points auxquels prêter une attention particulière dans les annonces du streamer. Le prix notamment  de la nouvelle offre pour le client final, et le tarif publicitaire.
Lire l’éditorial de Philippe Bailly dans Insight #1058

Netflix, troisième « chaîne » du Royaume-Uni en termes de durée d’écoute quotidienne
Après l’annonce par le Broadcaster Audience Research Board (BARB), équivalent de Médiamétrie en Grande-Bretagne, de l’intégration de Netflix dans sa mesure quotidienne des audiences à partir du 2 novembre, des premiers chiffres ont été publiés pour le mois de septembre 2022. Le BARB a en effet mis en ligne le 12 octobre un tableau récapitulatif qui donne un aperçu du résumé des visionnages qui sera publié chaque mois sur son site Web. Globalement, les chaînes linéaires et les services à la demande des diffuseurs ont représenté au mois de septembre environ les deux tiers de tous les visionnements identifiés, tandis que les services SVOD/AVOD n’en ont représenté qu’environ un sixième. Le temps d’écoute quotidien moyen pour les broadcasters était de 159 minutes en septembre 2022, contre 36 minutes pour l’ensemble des services SVOD/AVOD. Cependant, en descendant au niveau de chaque chaîne et service pris individuellement, on constate que Netflix se hisse sur le podium si on raisonne en durée d’écoute quotidienne moyenne. Avec 19 :29 minutes chaque jour, Netflix dépasse Channel 4 (16 :46) et se classe en troisième position, loin derrière la BBC (56 :08) et ITV (32 :08). Au sein de l’univers SVOD/AVOD, Netflix écrase Amazon Prime Video (8 :26) et Disney+ (7 :14).
Lire la communication du BARB

Cadre juridique

L’Organe des régulateurs européens des communications électroniques juge injustifiée la proposition de contribution des plateformes aux coûts des réseaux
L’ORECE (ou BEREC en anglais) a présenté à Bruxelles le 12 octobre son rapport d’évaluation préliminaire sur la nécessité d’un mécanisme de « compensation directe » également appelé « partage équitable » [des coûts des réseaux] proposé par les membres de l’ETNO (European Telecommunications Network Operators’ Association) au cours de l’année 2021/2022. L’évaluation préliminaire de l’ORECE est basée sur plusieurs ateliers internes avec des conférenciers, la prise en compte de contributions écrites et de prises de position publiées par diverses parties prenantes et ses travaux antérieurs. Ce premier document de l’instance indépendante, qui rassemble les régulateurs des vingt-sept États membres de l’Union européenne est destiné à étayer la prochaine proposition de l’UE pour « réorganiser la rémunération équitable des réseaux ». L’ORECE estime que la proposition de l’ETNO est dans l’état actuel du marché injustifiée. Les arguments les plus importants mis en avant sont les suivants :

– Ce ne sont pas les réseaux sociaux et les plateformes de streaming qui sont à l’origine du trafic mais ce sont les internautes qui sollicitent ces services et qui stimulent la demande d’accès au réseau à haut débit.
– Internet a prouvé sa capacité de s’auto-adapter à l’augmentation du volume de trafic et à l’évolution de la demande,
– Le coût des mises à niveau du réseau nécessaires pour gérer un volume de trafic accru est très faible par rapport aux coûts totaux du réseau,
– Il existe un risque que les litiges entre les plateformes et les opérateurs entraînent un déclassement de certains services qui violerait le principe de neutralité de l’Internet,
– Il existe un risque d’éventuelles distorsions du marché, les fournisseurs de télécommunications de petite et moyenne taille n’étant pas sur un pied d’égalité avec les grands opérateurs européens pour négocier directement avec les géants technologiques. Le second rapport de l’ORECE sera publié au mois de novembre et portera sur les implications potentielles en matière d’innovation et de concurrence.

Lire le rapport de l’ORECE

Cinéma

Le cinéma se crispe autour du prix des places
Après un mois de septembre historiquement bas pour la fréquentation des salles de cinéma, – 7,32 millions d’entrées, selon le Centre national du cinéma, le plus bas depuis 1980 (hors exception de 2020) -, plusieurs figures du secteur ont mis en cause le prix des tickets, relève Challenges. L’acteur Kad Merad, d’abord: « ce n’est pas donné. Quand on part en famille, qu’on prend deux glaces, trois bonbons, ça fait des soirées chères », a-t-il estimé sur RMC. Puis l’auteure Anne Goscinny d’appuyer sur RTL: « aujourd’hui, une place de cinéma, c’est beaucoup trop cher. Pour 15 euros par mois, vous avez accès à des plateformes [de streaming, NDLR] » La ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, elle-même déclarait, le 21 septembre, au congrès des exploitants de salles : « il n’y a pas que Kad Merad] qui le dit. Tous les jeunes rencontrés dans le cadre du Pass Culture me parlent de cette barrière du prix. L’un m’a dit : ‘entre acheter trois paquets de pâtes et aller au cinéma, je choisis les pâtes.‘ »
Lire l’article de Challenges

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