Parlement
PLF 2018 : adoption en nouvelle lecture à l’Assemblée
Les députés ont adopté en nouvelle lecture le PLF 2018, dans la nuit de vendredi à samedi. L’augmentation de 1,9 million d’euros de la dotation de France Médias Monde, votée par les sénateurs, a été supprimée à l’initiative du Gouvernement. A également été supprimée l’augmentation de la part maximale de soutien public pour les œuvres cinématographiques ou audiovisuelles difficiles et à petit budget.
En outre, les députés ont adopté un amendement N°204, présenté par le gouvernement, visant à fixer au 1er mars 2018 la date d’entrée en vigueur de l’article 4 du PLF relatif à la ventilation des taux de TVA au sein des offres des fournisseurs d’accès à internet.
Enfin, les députés ont supprimé les dispositions introduites par les sénateurs sur la fiscalité du numérique, à savoir deux articles additionnels visant à lutter contre les pratiques d’optimisation fiscale des multinationales et visant à créer une nouvelle taxe sur les régies publicitaires en ligne.
Le texte sera examiné au Sénat en nouvelle lecture dès demain.
PLFR 2017 : adoption en première lecture au Sénat
Les sĂ©nateurs ont adoptĂ© le deuxième PLFR 2017 en première lecture. Ils ont rejetĂ© l’amendement N°67 de Jean-Pierre Leleux (LR) visant Ă rĂ©duire le taux unique de taxation prĂ©vu par l’article 20, qui sĂ©curise l’assiette de la TST-E. Le SĂ©nat a par ailleurs adoptĂ© un amendement N°63 dĂ©posĂ© par plusieurs sĂ©nateurs LR visant Ă prolonger jusqu’au 31 dĂ©cembre 2021 le crĂ©dit d’impĂ´t pour dĂ©penses de production d’œuvres phonographiques, ainsi qu’un amendement similaire N°134 dĂ©posĂ© par plusieurs sĂ©nateurs socialistes dont Mme Sylvie Robert et M. Assouline.
Le texte sera examiné à partir de mardi à l’Assemblée.
Audiovisuel
Règlement « câble/sat 2 » : les Etats membres réduisent le champ d’application du texte
Le comité des représentants permanents du Conseil de l’Union européenne (COREPER) a trouvé un accord, vendredi après-midi, sur le projet de règlement « câble/sat 2 », qui doit maintenant faire l’objet de négociations avec le Parlement européen. Tout comme les eurodéputés (qui ont limité la portée du texte aux programmes d’information et d’actualités des radiodiffuseurs), les Etats membres ont choisi de réduire le champ d’application du principe de pays d’origine pour la télévision et la radio. Dans la version du texte adoptée vendredi, sont spécifiquement exclus les évènements sportifs ainsi que les programmes coproduits ou achetés par les organismes de radiodiffusion. Concrètement, les chaînes pourraient donc diffuser des programmes sur leurs services « accessoires » en ligne à destination d’autres Etats membres, dès lors qu’ils « financent et contrôlent » entièrement ces programmes.
Emmanuel Macron : l’audiovisuel public est structuré « sur le monde d’avant »
Emmanuel Macron a jugé, dans une interview diffusée dimanche 17 décembre sur France 2, que la télévision et la radio publiques étaient structurées « sur le monde d’avant » et devaient à la fois s’adapter aux nouveaux usages nés du numérique et repenser leurs missions. Le président de la République a jugé nécessaire de repenser les « bases des missions », en particulier pour la formation des jeunes. Il a rappelé être « là pour donner l’impulsion et fixer les principes », mais souhaite lancer une « grande réflexion au début de l’année prochaine », associant tous les acteurs de l’audiovisuel public, mais aussi les parlementaires.
Droits d’auteur et voisins
CSPLAÂ : les rapporteurs soutiennent le filtrage de contenus par les plateformes, sous conditions
Le 25 juillet dernier, le CSPLA lançait une mission consacrĂ©e au filtrage des contenus et plus prĂ©cisĂ©ment Ă l’article 13 de la proposition de directive sur le droit d’auteur. NextInpact publie aujourd’hui le rapport, qui sera prĂ©sentĂ© demain au Conseil. Olivier Japiot, Conseiller d’Etat et chef de mission, ainsi que Laure Durand-Viel, auditrice au Conseil d’Etat et rapporteur de la mission, pointent les inconvĂ©nients majeurs de l’encadrement trop lacunaire, au niveau europĂ©en, des procĂ©dures de demande de retrait de contenus et des outils de blocage mis en place par les plateformes : insĂ©curitĂ© juridique pour les plateformes, protection insuffisante pour les ayants-droit et manque de garanties pour les utilisateurs de bonne foi. Ils soutiennent l’article 13 dans son principe, mais proposent certaines clarifications sur le rĂ©gime d’exonĂ©ration de responsabilitĂ© des plateformes, et estiment qu’il est indispensable de prĂ©voir dans la directive que la Commission europĂ©enne adoptera des lignes directrices afin d’éviter des transpositions nationales trop minimalistes.
Numérique
Gravity : 5 nouveaux partenaires rejoignent l’alliance
L’alliance dans la publicitĂ© en ligne Gravity, groupement d’une vingtaine d’Ă©diteurs de presse ou encore de sites de e-commerce (comprenant notamment Prisma, Lagardère Active, Fnac Darty, SFR, M6, « Les Echos », « L’Equipe », SoLocal etc.) accueille cinq nouveaux partenaires : NRJ Groupe, l’Ă©diteur Mondadori, 3W RĂ©gie (rĂ©gie Ă©ditrice du site e-commerce Cdiscount.com), Marketshot (Ă©diteur de 34 comparateurs de prix regroupĂ©s sous la marque Choisir.com) et la chaĂ®ne BEIN Sports. Avec dĂ©sormais près de 50 % de couverture quotidienne auprès de la population internaute (17,8 millions d’individus), l’Alliance Gravity se prĂ©sente comme la troisième offre la plus puissante du marchĂ© derrière Google et Facebook.
 Laurent Habib : « Avec les Gafa, nous sommes face Ă un problème majeur d’iniquitĂ© »
Dans un entretien pour Le Figaro, le prĂ©sident du syndicat des agences-conseils, Laurent Habib, revient sur les consĂ©quences du « duopole Google-Facebook dans la publicitĂ© en ligne ». Selon lui, « il y a un dĂ©sĂ©quilibre extraordinaire entre les mĂ©dias traditionnels, avec des contrĂ´les qui se sont imposĂ©s Ă eux par l’AutoritĂ© de rĂ©gulation professionnelle de la publicitĂ© (ARPP), et ces plateformes, qui de fait ne respectent pas toujours l’intĂ©gralitĂ© de ces règles. Nous sommes dans un problème majeur d’iniquité ». D’après Laurent Habib, « il faut rĂ©tablir une Ă©quité », raison pour laquelle il est « favorable Ă ce que l’ARPP puisse Ă©tendre son contrĂ´le sur le digital ».
Concurrence
Amazon assigné devant le tribunal de commerce de Paris par la DGCCRF
Amazon a Ă©tĂ© assignĂ© devant le tribunal de commerce de Paris par les services de Bercy pour « dĂ©sĂ©quilibre significatif dans les relations commerciales » avec les entreprises qui vendent sur sa place de marchĂ© en France. « Nous avons menĂ© une enquĂŞte de deux ans sur toutes les places de marchĂ©. On a considĂ©rĂ© que dans les clauses imposĂ©es par Amazon aux entreprises qui vendent sur sa place de marchĂ©, il y avait un dĂ©sĂ©quilibre significatif, une pratique prohibĂ©e par le code du commerce », a indiquĂ© lundi Ă l’AFP LoĂŻc Tanguy, directeur de cabinet Ă la Direction gĂ©nĂ©rale de la concurrence, de la consommation et de la rĂ©pression des fraudes (DGCCRF).
Vente événementielle en ligne : pas d’abus de position dominante de Vente-privée.com
Par un arrêt du 6 décembre 2017, la Cour de cassation a considéré qu’il ne pouvait y avoir d’action pour abus de position dominante contre Vente-privee.com, en l’absence d’un marché pertinent de la vente événementielle en ligne, entre 2005 et 2011. Elle a ainsi confirmé l’arrêt du 12 mai 2016 de la cour d’appel de Paris qui avait approuvé le rejet par l’Autorité de la concurrence de l’action pour abus de position dominante intentée par la société BrandAlley.