Mme Agnès Canayer (LR) appelle l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation à propos du décalage existant entre l’étiquetage nutritionnel mis en place en France et l’ADN des fromages d’appellation d’origine protégée (AOP).
[…] D’une part, dans le mode de calcul du nutri-score, les teneurs en protéines des fromages sont corrélées à leur teneur en calcium mais il ne l’exprime pas car les points positifs sont attribués pour des valeurs de protéines allant jusqu’à 8g pour 100g, expliquant les notes D et E obtenues.
D’autre part, les fromages sont consommés généralement en fin de repas et en quantité raisonnable. Or le nutri-score est calculé sur une base de 100g de produit, ce qui représente une consommation journalière de fromage relativement rare, à l’instar de l’étude du CNAOL indiquant que la consommation moyenne de fromage en France est de 35g par jour.
En outre, les notes attribuées aux fromages AOP par le nutri-score donne une information contradictoire aux attendus de la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous qui énonce que la restauration collective est tenue de proposer 50 % de produits sous signe de qualité, dont les fromages AOP font partie.
L’intégralité de la question écrite est disponible ici.