Economie des médias
Avec 12% du capital, Canal+ devient le principal actionnaire de Viaplay
Le Groupe CANAL+ a annoncé le 20 juillet une prise de participation de 12% dans le Groupe Viaplay, leader de la télévision payante dans les pays scandinaves, quelques heures seulement après la publication de ses résultats trimestriels et la présentation par le suédois d’un changement de stratégie complet pour se recentrer sur la Scandinavie et fermer ses services de streaming D2C à l’international (pays baltes, Royaume-Uni, Pologne, Canada et Etats-Unis) pour ne conserver que Viaplay Nordics, Viaplay Neederlands et Viaplay Select (un service de streaming par abonnement centré sur les productions du groupe et uniquement distribué via des opérateurs de télévision payante). Viaplay avait également annoncé un examen stratégique de l’ensemble des activités de l’entreprise pour envisager toutes les options y compris les sous-licences de contenu, les cessions d’actifs, l’injection de capitaux propres ou la vente de l’ensemble du groupe.
Pour Canal+, il s’agit d’une nouvelle étape dans sa stratégie d’internationalisation après l’annonce le 21 juin d’une prise de participation à hauteur de 26,1% dans la plateforme de streaming Viu éditée par Viu International, filiale du conglomérat hong-kongais PCCW, après le rachat de M7 et de SPI International en Europe centrale, et la montée dans le capital de MultiChoice Group en Afrique (plus de 30 %). Pour Canal+, l’agrégat « Télévision à l’international » pèse désormais 42,7 % du chiffre d’affaires de la télévision (hors Studiocanal donc) contre encore presque 57,3 % pour la France métropolitaine. La part de l’international a progressé de presque 10 points en 5 ans. Le développement hors de l’Hexagone du Groupe Canal+ est conduit par la filiale Canal+ International qui compte à fin 2022 presque 16 millions d’abonnés dans plus de 50 pays en Afrique, en Europe, en Asie-Pacifique, dans les Caraïbes et dans l’océan Indien. L’opération dans Viaplay, particulièrement opportuniste en raison de l’effondrement du cours de l’action depuis le début de l’année pourrait se traduire dans un premier temps par la distribution via myCanal de Viaplay Select et/ou la distribution des contenus Viaplay Originals sur les différents marchés où Canal+ est présent.
Lire l’Insight NPA sur la prise de participation de Canal+ dans Viu
Le périmètre d’intervention du CNC représentait 0,7 % du PIB français en 2021
Le CNC a publié le 20 juillet son Étude de l’impact socio-économique du périmètre d’intervention du CNC de 2012 à 2021 réalisé par EY Consulting. L’étude évalue les secteurs économiques qui sont directement concernés par l’action du CNC, ceux qui le sont de manière indirecte et ceux qui le sont de manière induite pour mesurer l’impact de l’activité des secteurs aidés par le CNC sur l’économie française. Entre 2012 et 2021, les indicateurs socio-économiques du périmètre d’intervention du CNC sont tous en hausse : +3,8 % de chiffre d’affaires direct, indirect et induit (35,5 Mds€), +4,8 % de valeur ajoutée et +7 % d’ETP directs, indirects et induits. En 2021, la valeur ajoutée (directe, indirecte et induite) du périmètre d’intervention du CNC représente 0,7 % du PIB français à 15,3 milliards d’euros, un chiffre relativement stable sur la décennie. Chaque euro de chiffre d’affaires direct génère 1,04 € de chiffre d’affaires indirect et induit en 2021. Au cours de la décennie 2012-2021, le rapport note une relative stabilité du cinéma et de l’audiovisuel avant le COVID-19, puis une reprise plus soutenue que dans le reste de l’Europe ; un remplacement progressif de la vidéo physique par la vidéo à la demande ; « une plus grande porosité entre les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel et de la vidéo liée au rôle que jouent les plateformes de VàDA dans la production locale, et à la ‘plateformisation’ des diffuseurs TV traditionnels » ; enfin, une forte croissance du jeu vidéo.
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Sur le marché audiovisuel italien, les revenus des abonnements ont dépassé ceux de la publicité en 2022
L’AGCOM, autorité de régulation italienne a présenté le 19 juillet à la Chambre des députés son Rapport annuel 2023 sur l’activité de ses secteurs de compétence qui comprennent les communications électroniques, les médias, les services numériques et les services postaux. Selon le rapport, les revenus du secteur de l’audiovisuel italien représentaient 7,98 milliards d’euros en 2022, en baisse de 0,3% par rapport à 2021. Le segment de la télévision gratuite représente 60% des revenus avec 4,8 Mds€ (-0,9 %), contre 40% pour la télévision payante à 3,2 Mds€ (+0,5 %). Sur le segment du payant, la situation est très contrastée entre les opérateurs traditionnels dont les revenus restent majoritaires (53%) mais qui sont en net recul à -19,2%, alors que ceux des acteurs du streaming (SVoD, EST et TVoD) progressent fortement de 37,9 % à 1,5 Md€. Au global, et pour la première fois, les revenus publicitaires ne sont plus la principale source de financement de l’audiovisuel, tombant à 36,8 % du total contre 38,5 % en 2021. Ils ont été dépassés par les revenus des abonnements qui représentent désormais 39,1 % du total. Le financement public représente les 24,1 % restants.
Le radiodiffuseur public Rai confirme néanmoins sa position de leader en 2022 avec 29,6 % des recettes totales (-0,1 %), suivi de Comcast/Sky avec 23,4 % (-4,5 %), et Fininvest/MFE (Mediaset) avec 19,7 % (-0,2 %). Les acteurs du streaming (Netflix, DAZN, TIM, Disney+ et Prime Video), ont enregistré la plus forte croissance (+5,2 %) et représentent désormais 17,1 % des revenus totaux de l’audiovisuel italien.
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Streaming
Allemagne : des forfaits avec publicité à prix réduits pour Sky Deutschland
Sky Deutschland suit le mouvement imprimé par les streamers américains de développement d’offres de streaming avec publicité à prix réduits. Le service de SVoD orienté sur le cinéma et les séries WOW a lancé un abonnement sans engagement avec publicité à 7,99 €/mois en version basique, au lieu de 9,98 euros par mois sans publicité. Les clients qui acceptent de s’engager pour six mois paient respectivement 5,99 € et 7,98 €/mois.
Sky Deutschland propose également des versions premium de ses forfaits qui coûtent 5 € de plus par mois. Ils ne comportent pas de publicité, permettent deux flux simultanés, et sont diffusés en Full HD et avec un son Dolby 5.1 Surround.
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L’abonnement Premium de YouTube passe à 13,99 dollars aux Etats-Unis
L’abonnement Premium de YouTube aux Etats-Unis passe à 13,99 dollars par mois, soit une hausse de 2 dollars (anciennement 11,99 dollars). La facturation annuelle a également augmenté pour atteindre 139,99 dollars (avec renouvellement automatique). Depuis un iPhone, le tarif grimpe à 18,99 dollars. Cependant, la formule Famille demeure inchangée.
Pour rappel, l’abonnement Premium offre plusieurs avantages tels que la suppression des publicités lors du visionnage des vidéos, la possibilité de continuer la lecture lorsque l’application mobile n’est plus au premier plan ou lorsque l’écran est éteint, le téléchargement pour un visionnage ultérieur, ainsi que l’intégration de YouTube Music Premium.
En France, pour l’instant, le tarif reste à 11,99 euros par mois avec une période d’essai gratuite d’un mois.
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Plateformes
TikTok désormais utilisé par 10% des adultes britanniques comme source d’informations
Selon le dernier rapport de l’Ofcom, régulateur britannique du secteur des télécommunications, News Consumption in the UK 2022/23 report, les plateformes de médias sociaux dominent les cinq sources d’information les plus populaires parmi les 16-24 ans. Instagram (44 %) est la source d’information unique la plus utilisée, suivi de Facebook 33 %, Twitter 31 % et TikTok 29 %. En deuxième position, BBC One (33 %) est la seule source médiatique traditionnelle à figurer dans le top cinq. Dans la population globale, la popularité de TikTok en tant que source d’informations augmente, puisqu’un adulte sur 10 (10%) l’utilise désormais pour se tenir au courant de l’actualité, dépassant BBC Radio 1 (8%) et Channel 5 (8%) pour la première fois.
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Télécom
Un très net recul du marché des télécoms en Italie, à -3,3% en 2022
L’AGCOM, autorité de régulation italienne a présenté le 19 juillet à la Chambre des députés son Rapport annuel 2023 sur l’activité de ses secteurs de compétence qui comprennent les communications électroniques, les médias, les services numériques et les services postaux. En ce qui concerne le secteur des communications électroniques, le rapport note un recul des revenus en 2022 de 3,3% à 27 milliards d’euros après déjà -2,8% en 2021. L’AGCOM rappelle que le chiffre doit en outre être apprécié dans un cadre macroéconomique caractérisé par une dynamique inflationniste importante. Le secteur de communications électroniques se caractérise par une baisse de son chiffre d’affaires sur le quinquennat 2018-2022 de l’ordre de 13,7 %, soit une perte d’environ 4,3 Mds€. La baisse est principalement attribuable aux revenus sur le marché de la téléphonie mobile en recul de 3,8% à un peu moins de 10 Mds€ en raison de la pression concurrentielle exercée sur les prix après l’entrée sur le marché du français Iliad. Les trois principaux opérateurs du secteur TIM, Vodafone et WINDTRE ont perdu des parts de marché au profit d’Iliad et des MVNO mais représentent toujours presque 85 % du marché en valeur (29,5 % pour TIM, 28,8% pour WINDTRE et 26,1 % pour Vodafone alors qu’Iliad est à 7,5%). Sur les réseaux fixes, le recul des revenus est contenu à -1,7% en 2022 à 15,19 Mds€ grâce à la progression de la fibre optique. Au cours des 5 dernières années, la part des lignes FTTC et FTTH dans le total des accès est passé de 36 % à près de 70 %.
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